La mouvance de la vie, elle est bien représentée dans sa série Black and White.  Une force vitale explose à l’aide de contrastes saisissants où le blanc tourne le dos au noir.  Un tel paradoxe pictural démontre une véritable dualité que la vie charnelle inflige à l’être, du berceau à la tombe, comme une longue bataille qui n’a d’autres issus que la résignation lorsque vient le baiser du trépas.  Il est donc normal qu’une surcharge émotionnelle tente malgré son côté abstrait de nous faire réaliser à quel point les contrariétés et les blessures qui écorchent l’âme dans le parcours d’une existence peuvent aussi servir de support pour mieux avancer et, malgré tout, demeurer fort puisque, invaincu, l’amour conserve dans son essence une éternelle jeunesse.  Dans cette série Black and White, l’artiste n’est-elle pas une messagère qui s’inspire d’une source inépuisable de beauté, de fraîcheur et d’espérance?           

François Froment